Vignobles Levet, le Domaine
Le domaine a été créé en 1929 avec la plantation de la première parcelle en Côte Blonde, pour se transmettre ensuite sur quatre générations.
Aujourd’hui, Agnès Levet marche dans les pas de ses parents Nicole et Bernard Levet. Elle perpétue la tradition d’un grand vin de garde respectueux de son terroir en Côte Rôtie et développe sa recherche de vins qualitatifs en Condrieu.
Nos vignes de syrah en Côte Rôtie sont plantées sur plus de 4,5 hectares en terrasses sur des coteaux schisteux, exposés Sud–Sud-Est. Elles sont réparties sur plusieurs lieux-dits de la commune d’Ampuis : Côte Blonde, Côte Brune, et Landonne pour les plus fameux, mais aussi Chavaroche, Mollard, Baleyat, Côte Rozier, Lancement, Truchet, Fongeant et Leyat.
Elles sont plantées en « petite serine », l’ancienne variété de syrah propre au terroir d’Ampuis qui donne de petites grappes qualitatives. Nous pratiquons d’ailleurs depuis les années 90 la sélection massale, qui consiste à produire de nouveaux plants de vigne à partir de nos propres bois de taille.
La parcelle de Condrieu que nous travaillons depuis 2019 est située à Saint-Michel-sur-Rhône au lieu-dit Lamaraze, en haut d’un côteau surplombant le Rhône. Ces 30 ares de viognier ont été plantés en 1986 par le domaine Richard vigneron indépendant à Chavanay, qui nous l’a échangé contre une surface identique de Côte Rôtie.


Quatre générations de passionnés
Nous sommes un domaine familial qui s’est transmis sur 4 générations.
Tout a commencé en 1929 avec Christophe Chambeyron, l’arrière grand-père, qui devint propriétaire d’une vigne en Côte Blonde accessible alors qu’en char à bœufs.
Marius Chambeyron, son fils, a continué le travail de son père en plantant des vignes à la force des bras. Les coteaux étaient très escarpés et les chemins très étroits : on parlait même de « sentiers de chèvre » tant les vignes étaient pentues. A la Landonne, à Chavaroche, au Mollard et Baleyat, Marius a planté des vignes en parallèle de son activité de maraîchage.
Le commencement…
A ce moment-là la famille Chambeyron a commencé à commercialiser son vin de Côte-Rôtie. Nicole Levet, fille de Marius Chambeyron, prend la suite du domaine avec son mari Bernard Levet. Ils ont pris soin de cet héritage depuis 1983 et l’ont développé en doublant la surface du domaine. Ils ont cru au potentiel de leurs vins à une époque où l’appellation Côte-Rôtie peinait à retrouver sa renommée. Ils ont aménagé un nouveau chai, une nouvelle cave et aussi un caveau de dégustation dans le centre du village d’Ampuis, en face du parking de l’église.
Vignobles Levet aujourd’hui…
Agnès Levet est aujourd’hui la 4e génération de vignerons. Elle s’attache à valoriser ces anciennes vignes de Côte-Rôtie, certaines ont plus de soixante-dix ans. C’est un savoir-faire familial qui s’est transmis par amour d’un terroir unique.
En 2017, la cave s’est même agrandit et modernisée pour faciliter le travail en cave et toujours améliorer les qualités du vin tout en conservant des principes traditionnels de vinification. La commercialisation s’est développée à l’export aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Suisse, en Europe du Nord mais aussi en Chine.
Depuis 2019, les Vignobles Levet proposent un vin blanc de Condrieu, appellation voisine de Côte Rôtie, qui ajoute sa finesse et son aromatique aux vins de garde remplis d’authenticité du domaine.

Les travaux de la vigne
La moyenne d’âge de nos vignes est de 46 ans. Ces vieilles vignes qui demandent beaucoup d’attention, sont travaillées à la main tout au long de l’année. Le vignoble Côte Rôtie et de Condrieu est conduit en viticulture raisonnée, sans insecticides. Le respect de la vigne et de son environnement est une priorité. De nombreuses étapes sont nécessaires tout au long de l’année pour aboutir à la récolte des raisins :
Automne-hiver : La taille est courte et en guyot, pour un rendement de 40 hectolitres par hectare en Côte Rôtie, tandis qu’en Condrieu, la taille est plus longue en cordon de Royat. Chaque année, les échalas sont contrôlés et changés si nécessaire, ce sont des piquets en pin d’au moins 2 mètres de haut en Côte Rôtie. Sur la vigne palissée de Condrieu, ce sont les piquets et les fils de fer qui sont inspectés et remplacés ou réparés. Les murs en pierres sèches sont entretenus régulièrement. Nous apportons du fumier d’ovins, en utilisant la quantité utile à la croissance annuelle de la vigne. Nos sols sont travaillés mécaniquement (treuil ou motobineuse) ou manuellement à la pioche pour limiter au maximum l’usage de désherbants. Ce travail est nécessaire car la concurrence en eau entre le couvert végétal et les pieds de vigne est réelle pour les besoins en eau avec un climat de plus en plus sec.
Printemps-été : Lors de plusieurs passages successifs, la vigne est en Côte Rôtie attachée avec du jonc biodégradable à chaque échalas, tandis qu’en Condrieu le relevage se fait entre les fils de fer. L’excès de végétation est coupé au sécateur autour des raisins et à la cisaille, en haut des échalas ou fils de fer. Certaines années, les grappes de raisin excédentaires sont coupées au mois d’août pour un meilleur mûrissement. Nous procédons à des vendanges manuelles que ce soit en Condrieu ou en Côte Rôtie, avec une équipe de 15 personnes en septembre. La date des vendanges est décidée après dégustation des raisins, en fonction de la maturité des raisins et des aléas climatiques. En Côte Rôtie, les raisins entiers ou partiellement égrappés fermentent et macèrent en cuve thermo régulée pendant environ 3 semaines. Puis, les vins sont élevés 2 ans en fûts de chêne de 600 litres, afin de vous proposer des vins de garde puissants et complexes. En Condrieu, les raisins sont pressés le jour des vendanges, ensuite le jus fermente à froid pour préserver les arômes fruités et floraux. Le vin blanc est élevé pendant environ 12 mois en pièces de 225 litres pour développer en finesse son caractère minéral.